La technologie du V�tiver

Un outil contre la d�gradation et la d�sertification de l’environnement au S�n�gal.

Une adaptation du document pr�par� par le Dr. Paul Truong

Centre des sciences des ressources Queensland D�partement des ressources naturelles Brisbane, Australie.

Table des mati�res

1.0 Introduction
2.0 Le V�tiver: Quel r�le joue t-il et quel est son mode de fonctionnement?
3.0 Les caract�ristiques sp�ciales du V�tiver
3.1 Les caract�ristiques morphologiques
3.2 Les caract�ristiques physiologiques
3.3 Les caract�ristiques �cologiques
3.4 Les caract�ristiques g�n�tiques
3.5 Autres caract�ristiques sp�ciales
4.0 Son potentiel de formation de mauvaises herbes
5.0 Son degr� de tol�rance face � de mauvaises conditions de sol
5.1 Les toxicit�s li�es � l’acidit�, au mangan�se et � l’aluminium
5.2 Salinit� et teneur en sodium
5.3 M�taux lourds
5.3.1 Niveaux de tol�rance
5.3.2 R�partition des m�taux lourds dans la plante
6.0 Les utilisations potentielles du V�tiver dans l’Ib�rie
6.1 Protection environnementale
6.1.1 R�habilitation des sites d’enfouissement de d�chets ainsi que des terres contamin�es
6.1.2 R�habilitation des d�chets miniers
6.1.3 D�contamination des eaux pollu�es
6.1.4 Contr�le de la pollution caus�e par les �vacuations d’eaux us�es
6.2 Conservation de l’eau pour les arbres fruitiers et les vergers
6.3 Stabilisation d’infrastructure
6.4 R�habilitation des terres arides et des zones d�sertiques
6.4.1 Dispersion et am�lioration de l’infiltration des eaux de ruissellement
6.4.2 D�tournement et concentration de l’eau
6.4.3 R�tention de s�diments
6.4.4 Fourniture d’ombre
6.4.5 Protection des sols de l’�rosion �olienne et des plantes du d�capage et de l’amoncellement de sables
7.0 Conclusion
7.1 Protection de l’environnement
7.2 L’opportunit� de l’usage du V�tiver comme moyen de r�habilitation des zones d�sertiques arides et semi-arides dans l’Ib�rie

8.0 Une s�lection des publications sur la recherche, le d�veloppement et les applications du V�tiver


1.0 Introduction
Bien que le V�tiver(Vetiveria zizanioides) soit utilis� pour des besoins de protection de la terre depuis une cinquantaine d’ann�es, son impact r�el sur la conservation des sols et des eaux ne s’est vraiment fait ressentir que tard dans les ann�es 80 gr�ce � la campagne de promotion initi�e par la Banque Mondiale.

Le V�tiver (VGT) avait �t� initialement d�velopp� en vue d’assurer la conservation des sols et des eaux dans les terres agricoles. Bien que cette application joue toujours un r�le vital dans les terres agricoles le v�tiver, dot� de ses caract�ristiques morphologiques, physiologiques et �cologiques uniques comprenant son degr� de tol�rance aux niveaux �lev�s de m�taux lourds ainsi qu’aux mauvaises conditions, joue un r�le essentiel dans le domaine de la protection de l’environnement et de la r�habilitation des terres.


2.0 Le V�tiver : Quel r�le joue-t-il et quel est son mode de fonctionnement?
Le V�tiver est un moyen tr�s simple, pratique, peu cher, demandant tr�s peu d’entretien et tr�s efficace, servant � la conservation des sols et des eaux, au contr�le des s�diments ainsi qu’� la stabilisation et � la r�habilitation des terres. De par sa nature v�g�tale il ne d�truit pas l’environnement.

Lorsqu’ils sont plant�s en rang�es le long des contours, les plants de v�tiver formeront une haie tr�s efficace pouvant ralentir et r�pandre les eaux de ruissellement, r�duire l’�rosion des sols, conserver l’humidit� du sol et retenir les s�diments sur place. Bien que n’importe quelle haie soit en mesure de faire cela le v�tiver, pour des raisons li�es � ses caract�ristiques morphologiques et physiologiques uniques pr�c�demment mentionn�es, est capable de le faire mieux que tous les autres syst�mes ayant �t� test�s.

En outre, le syst�me racinaire extr�mement profond et �pais du v�tiver se noue au sol et en m�me temps le rend difficile � d�loger au moment des flots � haute v�locit�. Ce syst�me racinaire tr�s profond � croissance rapide fait �galement du v�tiver une plante tr�s r�sistante � la s�cheresse et hautement appropri�e pour la stabilisation de pentes raides.


3.0 Caract�ristiques sp�ciales du v�tiver

3.1 Caract�ristiques morphologiques
  • Le v�tiver ne poss�de pas de stolons et est dot� de rhizomes de tr�s petite taille ainsi que d’un syst�me racinaire massif bien structur� capable de cro�tre tr�s rapidement. Sous certaines applications la profondeur racinaire a pu atteindre 34 m d�s la premi�re ann�e.
  • Des tiges raides et droites capables de r�sister � des �coulements d’eaux relativement profonds.
  • Des haies denses se forment lorsque les plantes sont rapproch�es cr�ant ainsi un filtre s�dimentaire et une barri�re de d�rivation.
  • De nouvelles pousses �mergent de la base l’aidant ainsi � r�sister aux mouvements incessants et � la forte pression des animaux qui paissent.
  • De nouvelles racines se d�veloppent � partir des nodosit�s lorsqu’elles sont enterr�es par les s�diments pi�g�s. Le v�tiver continuera de cro�tre avec le limon d�pos� en formant �ventuellement des terrasses si le s�diment pi�g� n’est pas retir�.

3.2 Caract�ristiques physiologiques
  • Une r�sistance aux variations climatiques extr�mes telles qu’une s�cheresse prolong�e, des inondations, des submersions ainsi que des temp�ratures extr�mes allant de 14�C � 55�C.
  • Aptitude � recro�tre tr�s rapidement apr�s avoir �t� touch� par la s�cheresse, le gel, la salinit� et d’autres mauvaises conditions chimiques du sol lorsque le climat s’am�liore ou que des am�liorants de sol ont �t� rajout�s. Une tol�rance � une grande vari�t� de sols au pH (allant de 3,0 � 10,5).
  • Niveau �lev� de tol�rance � la salinit� du sol, au sodium et � l’acidit�.
  • Haute tol�rance � l’aluminium, � l’arsenic, au cadmium, au cuivre, au chrome, au plomb, au mangan�se, au mercure, au nickel, au s�l�nium et au zinc dans le sol.

3.3 Caract�ristiques �cologiques
Bien que le v�tiver soit tr�s r�sistant aux conditions extr�mes de sol et de climat comme nous l’avons pr�c�demment mentionn�, il ne tol�re par contre absolument pas l’ombre. L’ombre va r�duire sa croissance et dans des cas extr�mes pourrait m�me � long terme �liminer le v�tiver. Donc le v�tiver a une meilleure croissance � l’air libre mais il se pourrait que dans sa phase de constitution un contr�le des mauvaises herbes soit n�cessaire.

En outre, en raison de ces caract�ristiques-l�, le v�tiver peut �tre consid�r� comme plante pionni�re dans les terres perturb�es. D’abord le v�tiver stabilise le terrain sujet � �rosion (en particulier les pentes raides), ensuite il am�liore son micro-environnement afin que les autres plantes spontan�es ou sem�es puissent s’�tablir plus tard. Si les esp�ces locales plant�es ou envahies telles que les arbres ou les arbustes sont plus hautes que le v�tiver, ces plantes-l� donneront de l’ombre au v�tiver, r�duisant ainsi sa croissance et � la longue (si cela est souhait�) pourraient se substituer au v�tiver comme principal agent stabilisant. Des r�sultats en provenance d’Australie et d’ailleurs ont d�montr� qu’en l’espace de deux ans les esp�ces locales peuvent envahir et r�duire de fa�on substantielle la croissance du v�tiver. Par cons�quent le v�tiver est hautement appropri� dans les cas de r�habilitation des terres en combinaison avec les plantes locales.


3.4 Caract�ristiques g�n�tiques
Il existe trois esp�ces de v�tiver utilis�es dans la conservation des sols dans le monde: Veteviria zizanioides, V. nigritana and V. nemoralis.

V. nigritana est originaire d’ Afrique du Sud et son application est principalement circonscrite � ce sous-continent. V. nemoralis est originaire de la Tha�lande et est utilis� � grande �chelle dans la couverture de toits de chaume depuis des si�cles et sert depuis une p�riode r�cente � la conservation des sols. Ces deux esp�ces sont des vari�t�s � graines, par cons�quent leur application devrait se circonscrire � leurs terroirs respectifs.

Deux g�notypes de V. zizanioides sont utilis�s dans la conservation des sols et des eaux ainsi que dans la stabilisation des terres en Inde:

  • le g�notype sauvage � graine du nord de l’ Inde
  • le g�notype st�rile ou � tr�s faible fertilit� du sud de l’ Inde.

Alors que le g�notype � graine n’est utilis� que dans le nord de l’ Inde, le g�notype m�ridional infertile est le principal v�tiver utilis� dans la production d’huiles essentielles et est utilis� dans le monde entier pour la conservation des sols et des eaux ainsi que pour la stabilisation des terres � cause de ses caract�ristiques uniques et enviables mentionn�es plus haut.

Des r�sultats r�cents du Programme d’Identification du V�tiver ont montr� que la plupart des vari�t�s cultiv�es test�es (88%) appartenaient � un clone unique du V.zizanioicles infertile. Parmi ces vari�t�s on trouve: Monto (Australie), Sunshine (USA), Vallonia (Afrique du Sud).

La cons�quence qui en r�sulte est qu’une fois le g�notype identifi� toutes nos recherches, d�veloppements et applications peuvent �tre partag�s avec le monde entier. En guise d’exemple, �tant donn� que toutes les recherches effectu�es en Australie sur le v�tiver �taient bas�es sur la vari�t� Monto, tous les r�sultats australiens qui ont fait l’objet d’une publication peuvent �tre appliqu�s en toute confiance dans l’Ib�rie lorsque les vari�t�s Vallonia (Afrique du Sud) ou Sunshine (USA) sont utilis�es. Le r�sum� du champ d’adaptabilit� du v�tiver est pr�sent� dans le tableau 1.


Tableau 1: Champ d’adaptabilit� du v�tiver en Australie et dans d ’autres pays

  Australie Autres pays
Mauvaises conditions de sols    
Acidit� pH 3.3 pH 4,2 (niveau soluble �lev� d’ Al)
Niveau d’Al (Al Sat.%) Entre 68% 87%  
Niveau de Mn > 578 mgkg-1  
Alcalinit� (hautement sodique) pH 9,5 pH 12,5
Salinit� (50% de r�duction de rendement) 17,5 mScm  
Salinit� (ayant surv�cu) 47,5 mScm-1  
Teneur en sodium 33% (�change Na)  
Teneur en magn�sium 2.400 mgkg-1 (Mg)  
     
M�taux lourds    
Arsenic 100 250 mgkg-1  
Cadmium 20 mgkg-1  
Cuivre 35 50 mgkg-1  
Chrome 200 600 mgkg-1  
Nickel 50 100 mgkg-1  
Mercure > 6 mgkg-1  
Plomb > 1.500 mgkg-1  
S�l�nium > 74 mgkg-1  
Zinc >240 mgkg-1  
     
Lieu 15�S 37�S 41�N 38�S
     
Climat    
Pluviom�trie annuelle (mm) 450 4.000 250 5.000
Gel (temp�rature au sol.) 11�C 14�C
Vague de chaleur 45�C 55�C
S�cheresse (sans pluie v�ritable) 15 mois  
     
Engrais    
Le v�tiver peut s’�tablir dans des sols tr�s infertiles � cause de sa forte association avec le mycorhize N and P
(300 kg/ha DAP)
N et P. fumier
     
Palatabilit� Vaches laiti�res, bovins, chevaux, lapins, moutons, kangourous Vaches, bovins, ch�vres, moutons, cochons, carpes
     
Valeur nutritionnelle N = 1,1 % Prot�ine brute 3,3 %
  P = 0,17 % Graisse brute 0,4 %
  K = 2,2 % Fibre brute 7,1 %

3.5 Autres caract�ristiques sp�ciales
Le V�tiver est �galement tr�s r�sistant aux attaques provenant des insectes et des maladies. A ce jour aucune infestation majeure n’a �t� enregistr�e et il a �galement �t� d�montr� son haut degr� de r�sistance aux attaques de n�matodes. A Madagascar, alors que les r�coltes et les mauvaises herbes avaient �t� d�vast�es en 1998, le v�tiver, y compris les jeunes pousses, n’avait pas �t� d�vor�. Les recherches actuelles ont �galement prouv� que son association �troite avec le mycorhize explique la raison pour laquelle le v�tiver est capable de survivre et de se d�velopper dans certaines conditions tr�s difficiles.

Des recherches sont en cours en Australie visant � isoler les couches de mycorhize les plus efficaces pouvant �tre utilis�es comme moyens de protection dans diff�rentes conditions difficiles.


4.0 Son potentiel de transformation en mauvaises herbes
Il est tr�s important que les plantes utilis�es pour la conservation des sols et des eaux ainsi que pour la r�habilitation des terres ne deviennent pas de mauvaises herbes dans le nouvel environnement. Par cons�quent il est imp�ratif que seules les vari�t�s cultiv�es infertiles puissent �tre utilis�es. A partir des trois vari�t�s cultiv�es de v�tiver pr�sentes en Australie un groupe infertile fut s�lectionn� et test� de fa�on rigoureuse pendant 8 ann�es en vue de d�terminer son infertilit� avant sa mise en application � grande �chelle. Cette vari�t� cultiv�e infertile fut enregistr�e sous le nom de Monto v�tiver en Australie. Par cons�quent l’�tablissement du Monto v�tiver se fait par voie v�g�tale uniquement, en utilisant des divisions racinaires ou des boutures. Le Monto v�tiver est ais�ment brout� par le b�tail, les vaches laiti�res, les moutons et les chevaux de m�me que par certains animaux natifs du pays.

Le v�tiver fut introduit � Fidji il y a plus de cent ans et fait l’objet d’une grande utilisation depuis plus de 50 ans pour la conservation du sol et de l’eau. Le v�tiver ne s’est pas transform� en mauvaise herbe ni n’a montr� un potentiel en vue d’une telle transformation.


5.0 Tol�rance � l’�gard de mauvaises conditions de sol

5.1 Acidit�, toxicit�s du magn�sium et de l’aluminium
Avec une quantit� ad�quate de N et de P. le v�tiver peut se d�velopper dans des sols poss�dant un degr� �lev� d’acidit� ainsi qu’un degr� �lev� d’Al et de Mn extractibles. La croissance du v�tiver ne fut pas affect�e et aucun sympt�me �vident ne fut observ� lorsque le Mn extractible dans le sol avait atteint 578 mgKg-1, le pH du sol un niveau aussi bas que 3.3, le Mn de la plante un niveau de 890 mgKg-1 et le pourcentage de saturation de l’aluminium de la plante 68%. Donc le v�tiver qui est en mesure de r�sister � ces conditions extr�mes, aussi bien au niveau du sol qu’au niveau de la plante, peut �tre utilis� dans le cadre de la r�habilitation de terres hautement contamin�es.

5.2 Salinit� et teneur en Sodium
Les r�sultats des essais en serre ont d�montr� que des niveaux de salinit� du sol sup�rieurs � ECse = 8 dSm-1 affectent de fa�on n�gative la croissance du v�tiver tandis que des valeurs ECse de 10 et 20 dSm-1 r�duisent le rendement respectivement de 10% et 50%. Ces r�sultats d�montrent que le v�tiver peut se comparer valablement � d’autres cultures et esp�ces de p�turages produites en Australie et connues pour leur degr� de tol�rance au sel tr�s �lev� (Tableau 2).

Des recherches r�alis�es dans une mine de charbon hautement sodique et au pourcentage de sodium �changeable s’�levant � 33%, ont d�montr� que tandis que le gypse n’affectait pas la croissance du v�tiver, N et P en revanche augmentaient consid�rablement son rendement. La seule application de DAP (phosphate de di ammonium ) � 100 kgha-1 multipliait le rendement de mati�re s�che du v�tiver par 9 allant de 5.4 � 48.9g par pot. Des pourcentages plus �lev�s de gypse et de DAP n’ont pas am�lior� la croissance du v�tiver davantage. Un sol au ESP plus �lev� que 15 est consid�r� comme �tant fortement sodique. En outre, la teneur en sodium de cette surcharge est davantage aggrav�e par le niveau tr�s �lev� de magn�sium (2400 mgKg-1).


Tableau 2: Niveau de tol�rance au sel du v�tiver compar� � quelques esp�ces de cultures et de p�turages produites en Australie
Esp�ces

ECse du sol (dSm-1)

 

Seuil salin

50% de r�duction du rendement

Le Bermuda (Cynodon dactylon)

6,9

14,7

Le Rhodes (C.V. Pionnier) (Chloris guyana)

7,0

22,5

Le Bl� allong� (Thynopyron elongatum)

7,5

19,4

Le Coton (Gossypium hirsutum)

7,7

17,3

L’Orge (Hordeum vulgare)

8,0

18,0

Le V�tiver (Vetiveria zizanioides)

8,0

20,0


5.3 M�taux lourds

5.3.1 Niveaux de tol�rance
Le tableau1 montre que le v�tiver peut tol�rer des niveaux tr�s �lev�s de m�taux lourds dans le sol. Les r�sultats analytiques des m�taux lourds contenus dans les pousses et les racines confirment �galement la r�sistance extr�mement �lev�e du v�tiver face � ces �l�ments. Par exemple, le contenu toxique de l’As dans la plupart des plantes est compris entre l et l0 mgKg-1, pour ce qui concerne le v�tiver des niveaux allant jusqu’� 72 mgKg-1 sont tol�r�s. De la m�me mani�re, pour ce qui concerne le Cd, le seuil toxique pour le v�tiver est de 48 mgKg-1 et pour les autres plantes il est situ� entre 5 et 20 mgkg-1. Un r�sultat impressionnant a montr� que tandis que les contenus toxiques du Cr et du Ni �taient respectivement de 18 et 347 mgKg-1, la croissance de la plupart des plantes �tait affect�e entre 0,02 et 0,20 mgKg-1 pour le Cr et entre 10 et 30 mgKg-1 pour le Ni. Le v�tiver avait le m�me niveau de tol�rance � l’�gard du Cu que les autres plantes � savoir 15 mgKg-1.

5.3.2 R�partition des m�taux lourds dans la plante
La r�partition des m�taux lourds dans la pousse et dans la racine des plantes de v�tiver peut se subdiviser en trois groupes:
  • la plupart des quantit�s d’As, de Cd, de Cr et d’ Hg absorb�es furent retenues dans la racine (99% to 95%),
  • une proportion mod�r�e de Cu.de Pb, de Ni et de Se fut retenue (80% � 67% ) et
  • la quantit� de Zn fut �quitablement r�partie entre la pousse et la racine (48%).

Les incidences importantes de ces d�couvertes sont que lorsque le v�tiver est utilis� pour la r�habilitation des sites contamin�s avec des niveaux �lev�s d’Arsenic, de Cadmium, de Chrome et de Mercure, ses pousses peuvent �tre brout�es en toute s�curit� par les troupeaux ou cueillies pour servir de paillis du fait que ces m�taux lourds ne se sont pas d�plac�s au niveau des pousses. En ce qui concerne le Cuivre, le Nickel, le Plomb, le S�l�nium et le Zinc, leurs utilisations pour les buts initialement cit�s se limitent aux seuils fix�s par les agences environnementales ainsi qu’au niveau de tol�rance de l’animal concern�.

En outre bien que le v�tiver ne soit pas un hyper accumulateur, il est possible de l’utiliser pour l’enl�vement de certains m�taux lourds situ�s dans des sites contamin�s et leur d�placement ailleurs en toute s�curit�, r�duisant ainsi de fa�on graduelle les niveaux de contamination. A titre d’ exemple les racines et les pousses de v�tiver peuvent accumuler plus de 5 fois les niveaux de chrome et de zinc contenus dans le sol.


6.0 Usages potentiels du v�tiver dans l’Ib�rie

6.1 Protection de l’environnement
Il y a une pr�occupation mondiale concernant la contamination de l’environnement par les d�chets urbains ainsi que par les sous-produits provenant des entreprises rurales, industrielles et mini�res, en particulier dans les �conomies � croissance rapide des pays en voie de d�veloppement. La majorit� de ces polluants sont constitu�s de niveaux �lev�s de produits chimiques et de m�taux lourds qui sont capables d’affecter la flore et la faune ainsi que les �tres humains vivant dans les zones, dans les environs ou en aval des sites contamin�s.

6.1.1 La r�habilitation des sites d ’enfouissement et des terres contamin�es
Les vieux sites d’enfouissement, les d�charges industrielles telles que les tanneries et les usines �lectrolytiques sont g�n�ralement contamin�s par des m�taux lourds tels que l’ As, le Cd, le Cr. Le Hg, le Pb et le Zn. Du fait que ces m�taux lourds sont hautement toxiques pour l’�tre humain, le d�placement de ces m�taux hors des sites doit �tre contr�l�.

Le v�tiver fut utilis� avec succ�s en vue du contr�le des �rosions et des infiltrations dans un vieux site d’enfouissement � proximit� de Brisbane o� cela constitue une v�ritable pr�occupation pour la communaut� locale, du fait que les mat�riaux contamin�s et les infiltrations provenant du site avaient pollu� les voies terrestres et hydriques limitrophes. Plusieurs tentatives avaient �t� effectu�es durant les 20 derni�res ann�es pour r�habiliter les pentes lat�rales (70%) � l’aide de v�g�tation locale mais en vain.

Des travaux de r�habilitation furent effectu�s en plantant des rang�es de v�tiver sur les pentes lat�rales en vue du contr�le de l’�rosion. Pour le contr�le des infiltrations, du v�tiver fut plant� en masse au pied de la pente o� l’on apercevait des infiltrations. Bien que le site d’enfouissement fut contamin�, le v�tiver avait pu s’�tablir facilement et s’�tait bien d�velopp� (une application de N et de P fut effectu�e au moment des plantations). Les pentes furent compl�tement stabilis�es au bout de 12 mois et la v�g�tation locale s’�tablit naturellement entre les rang�es de haies. Au m�me moment, les infiltrations furent r�duites de fa�on substantielle durant la saison des pluies et furent �limin�es durant la saison s�che. A la fin de la stabilisation de la pente, des arbres et des arbustes locaux furent plant�s afin de compl�ter les travaux de r�habilitation. Pour cette application le v�tiver joue le r�le de plante pionni�re.

Selon le m�me principe, d’�paisses �tendues de v�tiver furent utilis�es en Australie pour absorber les fonds d’effluents drain�s depuis les cuves septiques et les fermes d’�levage intensif telles que les porcheries, les feedlots et les fermes laiti�res.


6.1.2 R�habilitation des d�chets miniers
Les balles de m�me que les surcharges provenant du traitement des mines contiennent souvent des niveaux �lev�s de substances toxiques comprenant des m�taux lourds. Le v�tiver fut utilis� avec succ�s dans le cadre de la r�habilitation d’un barrage minier dans lequel le substrat �tait salin, hautement sodique, avec des niveaux �lev�s de m�taux lourds et des niveaux extr�mement bas en N et en P. L’usage conjoint de paillis et d’engrais a permis d’augmenter la croissance du v�tiver de 20tha-1, ce qui �tait 10 fois sup�rieur aux autres esp�ces.

Les vieilles balles aurif�res sont souvent extr�mement acides (pH 2.53.5) et contiennent peu de nutriments. Le reboisement de ces balles est tr�s difficile et souvent tr�s on�reux, la surface du sol nu �tant hautement encline � l’�rosion. Ces balles sont souvent la source de polluants tels que l’arsenic, � la fois au-dessus et en dessous de l’environnement local. Un bon �tablissement du v�tiver fut obtenu dans ce substrat tr�s hostile avec un niveau appropri� d’application de chaulage et d’engrais.


6.1.3 Epuration des eaux pollu�es
Le v�tiver est dot� d’une grande capacit� � r�duire du PI soluble, jusqu’� 99% au bout de trois semaines et jusqu’� 74% de N soluble apr�s 5 semaines. Ces d�couvertes d�montrent que le v�tiver a un grand potentiel de purification des eaux eutrophiques par l’enl�vement de ces deux �l�ments qui en sont les principaux polluants. [un nombre x de travaux suppl�mentaires effectu�s en Tha�lande ont d�montr� que le v�tiver pouvait absorber une quantit� substantielle de Cd,de Hg et de Pb dans les eaux us�es.

Le d�veloppement algal dans les rivi�res et dans les barrages constitue une pr�occupation de taille dans le monde, du fait que le N soluble et le P en particulier sont g�n�ralement consid�r�s comme �l�ments cl� dans l’eutrophisation de l’eau qui normalement provoque une croissance algale bleue-verte dans les cours d’eaux int�rieurs et dans les lacs. L’enl�vement de ces �l�ments par voie v�g�tale constitue la m�thode de contr�le du d�veloppement algal la moins on�reuse et la moins nocive � l’environnement.

Dans le cadre d’exp�rimentations, des chercheurs chinois ont d�montr� que le v�tiver pouvait enlever des nutriments dissous et pouvait r�duire la croissance algale au bout de deux jours. Par cons�quent le v�tiver peut �tre utilis� de fa�on tr�s efficace pour contr�ler la croissance algale dans les eaux infest�es d’algues de couleur bleue-verte.

En outre, ils ont �galement d�couvert que dans une source aussi riche en �l�ments nutritifs le v�tiver pouvait produire une grosse quantit� de biomasse pouvant aller entre 177t/ha et 354t/ha de mati�re s�che en six mois et �tait �galement capable d’enlever de grosses quantit�s de nitrog�ne dans les zones o� la surface de l’eau fluctue de fa�on saisonni�re. Cela du fait que le v�tiver contient 0,440,68% de prot�ine brute et 0,0680,076% de P se traduisant en 102t de N et 54t de P pouvant �tre enlev�s annuellement sur chaque hectare de v�tiver plant�.


6.1.4 Le contr�le de la pollution caus�e par les d�p�ts d’effluents
Les effluents provenant des eaux d’�gouts et des �quipements de traitement septique ont des niveaux �lev�s en nutriments et � moins de vraiment enlever ou de retenir ces polluants ils deviennent une source majeure de contamination de l’environnement local. Le v�tiver fut utilis� de fa�on tr�s efficace dans la r�duction et dans la ma�trise des effluents provenant d’un ensemble de cuves septiques se trouvant dans un camp de vacances � Queensland, en Australie.

Les fermes d’�levage intensif telles que les porcheries, les fermes laiti�res et les feedlots produisent des effluents avec des niveaux �lev�s en nutriments et constituent une source majeure de contamination � l’environnement local. En Australie le v�tiver fut utilis� pour pi�ger des mati�res grossi�res provenant de ces fermes sur des terres s�ches et aussi pour enlever les �l�ments N et P contenus dans les �tangs d’effluents. En fait le v�tiver est la composante principale du plan de gestion environnementale d’une tr�s grande porcherie contenant un cheptel de 12000 truies dans le Queensland m�ridional.


6.2 La conservation de l’eau pour les arbres fruitiers et les vergers
Dans les r�gions � faible pluviom�trie d’Asie et d’Afrique les haies de v�tiver, lorsqu’elles sont plant�es soit en longues rang�es soit en demi-cercles autour des arbres fruitiers, ont augment� les rendements de l’ordre de 20%. Toujours en utilisant le m�me principe, des haies de v�tiver furent �tablies dans une amandaie en Espagne en 1995.

6.3 La stabilisation d’infrastructures
Les causes principales d’instabilit� des pentes raides sont l’�rosion superficielle et la faiblesse structurelle de la pente. Alors que l’�rosion superficielle provoque souvent des �rosions de rigoles et de ravines, la faiblesse structurelle quant � elle va causer des mouvements de masse ou des glissements de terrain.

Des recherches r�alis�es en Malaisie sur la r�sistance � la traction et � la cisaille des racines du v�tiver ont montr� que la r�sistance moyenne � la traction des racines du v�tiver est approximativement �gale au sixi�me de celle de l’acier l�ger. Cela montre que les racines du v�tiver sont aussi r�sistantes ou m�me plus r�sistantes que celles de beaucoup d’esp�ces de bois dur qui ont fait leurs preuves dans le renforcement racinaire au niveau des pentes raides.

Lors d’un test de r�sistance au sol ils ont d�couvert que la p�n�tration racinaire d’une haie de v�tiver de deux ans avec un espacement de 1 Scm peut augmenter la r�sistance � la cisaille du sol dans une bande s�paratrice adjacente de 50 cm de 90% � 0,25m de profondeur.

Il fut �galement d�couvert que le v�tiver pouvait cro�tre verticalement sur des pentes de plus de 150% d’inclinaison. Il grandit plus vite et assure un meilleur renforcement faisant de lui un meilleur candidat pour les stabilisations des pentes que les autres plantes. Une autre de ses caract�ristiques moins bien connue et qui le d�marque des autres racines d’arbres est son pouvoir de p�n�tration. Sa force inn�e et sa vigueur lui permettent de s’infiltrer dans des sols difficiles, dans une bat�e dure ou dans des couches rocheuses. Il a m�me r�ussi � s’infiltrer � travers le pav� de b�ton goudronn�. Il fut remarqu� que les racines de v�tiver se comportent de la m�me mani�re que les clous et les goujons de 23 m de profondeur g�n�ralement utilis�s dans une 'approche radicale' dans des travaux de stabilisation de pentes.

En Espagne, le v�tiver fut �tabli avec succ�s par voie d’irrigation � Lorca et El Chopillo o� l’on enregistre des temp�ratures allant de 14�C en hiver � 47�C en �t�. Une fois �tabli, le v�tiver s’est bien d�velopp� sans irrigation additionnelle et a stabilis� efficacement une autoroute � 1.5:1 (62%) . Une excavation a montr� que les racines du v�tiver sont all�es jusqu’� 1.7 et 2.1m de profondeur apr�s 9 mois de croissance. Ces r�sultats montrent qu’apr�s une irrigation initiale le v�tiver peut s’�tablir et poursuivre sa croissance sous ces temp�ratures extr�mes et que l’ humidit� conserv�e pendant les pluies d’hiver �tait suffisante pour permettre au sol de cro�tre activement durant les mois d’�t�.

En Chine, beaucoup d’exemples montrent que son syst�me racinaire fibreux et fort p�n�tre et se noue � la terre � une profondeur allant jusqu’� trois m�tres et peut r�sister aux effets tunnel et aux craquages. Le v�tiver forme rapidement une haie dense, permanente et par cons�quent constitue une plante excellente pour la stabilisation des banquettes de s�curit�. En outre il est moins cher d’utiliser le v�tiver car le co�t de stabilisation engendr� par les m�thodes conventionnelles peut �tre r�duit de 90% lorsque le v�tiver est utilis� comme biotechnique. Puisque ces �l�ments sont bas�s sur la diff�rence entre les co�ts locaux, des �conomies similaires peuvent �tre r�alis�es dans l’Ib�rie.


6.4 La r�habilitation des terres arides et des zones d�sertiques
Lorsqu’ils sont plant�s en rang�es les plants de v�tiver formeront une haie, une barri�re poreuse vivante qui ralentit et �parpille les eaux de ruissellement et pi�ge les s�diments. Du fait que les eaux sont ralenties, son pouvoir �rosif est r�duit et aussi les haies donnent plus de temps � l’eau pour qu’elle puisse s’infiltrer dans le sol et enfin toutes sortes de mat�riaux �rod�s sont pi�g�s. Par cons�quent une haie efficace r�duira l’�rosion du sol, conservera l’humidit� du sol et pi�gera les s�diments sur place.

Il existe trois m�thodes qui permettent au v�tiver d’am�liorer la r�habilitation des terres arides d�grad�es ainsi que la reconqu�te ou l’arr�t de la propagation de la d�sertification:


6.4.1 La propagation et l’am�lioration de l’infiltration des eaux de ruissellement
L’une des principales raisons pour lesquelles la reforestation des terres arides d�grad�es ainsi que des lisi�res du d�sert ne se produit pas de fa�on naturelle est la perte d’eau superficielle provoqu�e par une lente infiltration de l’eau. Cela est d� � une mise � nu de la cro�te superficielle provenant d’un surp�turage ou d’une �rosion �olienne. La lente infiltration provoquera un ruissellement excessif qui souvent se concentre dans des d�pressions ou des rigoles et tr�s rapidement s’�chappe de la terre et constitue ainsi une perte pour la zone o� son besoin est crucial dans le processus de r�habilitation. Une r�partition convenable des haies de v�tiver ralentira et �parpillera l’eau concentr�e dans ces d�pressions et dans ces rigoles vers d’autres endroits du terrain. Ainsi elle aura plus de temps pour s’infiltrer et aller en profondeur l� o� il sera peu probable qu’elle se perdra pour cause d’�vaporation superficielle.

Au fil du temps cette humidit� du sol pi�g�e va am�liorer davantage la structure du sol qui fournira un meilleur environnement en vue d’une reforestation soit par voie d’introduction de plantes soit de fa�on naturelle via des graines provenant des environs. En Australie les m�mes principes furent appliqu�s dans le cadre d’une pratique appel�e 'Shallow pending' au cours de laquelle des structures de r�tention en terre de petite taille furent construites en vue de collecter et de cr�er de fa�on provisoire des �tangs � partir des eaux de ruissellement. Cette pratique fut entreprise avec succ�s pour r�habiliter les terres arides dans les zones d�sertiques et semi-d�sertiques dans le centre de l’Australie.


6.4.2 D�tournement et concentration de l’eau
Les haies de v�tiver lorsqu’elles sont plant�es sur une pente � faible inclinaison (0,20,5%) peuvent servir de structures de d�tournement tr�s efficaces pour collecter et d�tourner l’eau afin de prot�ger les zones critiques telles que les t�tes de rigoles ainsi que pour concentrer les eaux de ruissellement dans les endroits o� la r�habilitation constitue une priorit� essentielle ou dans les captages de recharge afin d’am�liorer les fournitures d’eau souterraine. Cette derni�re pratique fut r�alis�e avec succ�s dans la zone semi-aride indienne afin d’am�liorer les fournitures d’eaux dans les puits villageois situ�s en aval de la pente.

6.4.3 R�tention de s�diments
Les tarares de limon form�s � partir des s�diments retenus et qui proviennent � la fois de l’�rosion hydrique et �olienne sont des sites importants pour la reforestation des mani�res suivantes:
  • Le sol est de texture plus l�g�re, souvent plus sablonneux, permettant ainsi une meilleure infiltration de l’eau et une plus grande efficacit� dans la conservation de l’humidit� du sol en particulier � la suite de petites pluies.
  • Il est souvent plus fertile que les sols environnants.
  • Il constitue une source riche de graines de plantes end�miques dans la r�gion. Cela est d’une importance capitale dans la reforestation des zones arides.

L’exp�rience en Australie et dans le monde a d�montr� que ces tarares de limon sont les premi�res zones � �tre colonis�es par les plantes locales ou par les esp�ces sem�es. Du fait que ces tarares de limon se sont d�velopp�s en amont le processus de reforestation a continu� � se r�pandre de fa�on naturelle avec le temps.


6.4.4 Fourniture d’ombre
On oublie souvent l’ombre comme facteur important de r�ussite de la reforestation dans les climats chauds et secs des environnements arides et semi-arides. En Afrique du Sud, Kimberlite, le d�chet rocheux provenant de l’exploitation diamantif�re, est de couleur noire. En �t� lorsque le soleil est � son apog�e des temp�ratures sup�rieures � 55�C ont �t� enregistr�es en surface. Dans ces conditions-l� tr�s peu de plantes parviennent � s’�tablir � partir des graines en particulier. Pourtant le v�tiver a r�ussi � s’�tablir de fa�on positive sur le Kimberlite par voie d’irrigation, mais ce qui est encore plus int�ressant c’est que l’on a constat� que dans les zones voisines de certaines haies certaines herbes et d’autres plantes se sont �tablies de fa�on spontan�e. En examinant cela de plus pr�s il fut d�couvert que ces plantes �taient surtout situ�es � proximit� des haies qui fournissaient une bonne quantit� d’ombre indiquant ainsi que les haies de v�tiver �taient en mesure de prot�ger les jeunes plants du soleil ardent.

En Australie il a �t� d�montr� que les haies de v�tiver pouvaient fournir une quantit� suffisante d’ombre aux moutons se trouvant dans des p�turages sans arbres des tropiques o� le stress li� � la chaleur pouvait r�duire la reproduction des agneaux de 30%.

Par cons�quent partout o� cela �tait possible des haies de v�tiver devaient �tre plant�es sur l’axe g�n�ral nord-sud afin de maximiser l’effet b�n�fique de l’ombre.


6.4.5 La protection du sol de l’�rosion �olienne et des plantes du d�capage et de l’amoncellement de sables
Les vents violents en zone aride et d�sertique portent souvent un pr�judice � la croissance de la plante � cause de leur pouvoir �rosif sur la couche superficielle du sol, de l’ass�chement de l’humidit� du sol que cela provoque et enfin des d�g�ts physiques caus�s aux plantes, en particulier les plus jeunes. Les haies de v�tiver ont �t� utilis�es de fa�on efficiente comme barri�res �oliennes afin de r�duire l’�rosion due au vent dans les zones semi-arides tropicales d’Australie et aussi pour prot�ger les r�coltes du d�capage et de l’amoncellement des sables de dunes c�ti�res en Chine.

7.0 Conclusion

7.1 Protection de l’environnement
Le v�tiver a �t� utilis� avec beaucoup de r�ussite pour la protection de l’environnement dans beaucoup de pays et pr�sente un grand potentiel pour l’Ib�rie. En raison du climat m�diterran�en sa r�ussite d�pend enti�rement de la phase de constitution. Une fois constitu� avec succ�s, le v�tiver fournira une m�thode peu on�reuse et naturelle pour la protection de l’environnement, en particulier dans le domaine de la r�habilitation des terres contamin�es.

7.2 Le caract�re appropri� du v�tiver dans la r�habilitation des zones d�sertiques arides et semi-arides dans l’Ib�rie
Avec des applications appropri�es le v�tiver peut soit vaincre soit am�liorer l’environnement hostile des zones limitrophes du d�sert. Donc il poss�de un grand potentiel dans la r�habilitation des zones d�sertiques arides et semi-arides dans l’Ib�rie. Les r�sultats provenant de Lorca montrent qu’une fois constitu� le v�tiver peut survivre � des conditions difficiles et ne compter que sur l’humidit� collect�e pendant l’hiver en vue de sa croissance l’�t�.

Bien que le gel arr�te la croissance du v�tiver pendant l’hiver, les haies de v�tiver demeurent des barri�res efficaces pour faire le travail consistant � r�pandre ou d�tourner les eaux de ruissellement pour la conservation de l’eau de pluie. L’eau conserv�e dans les tarares de limon va promouvoir la constitution de semis au printemps et en d�but d’�t�. La croissance du v�tiver reprendra en �t� avec comme support l’humidit� contenue dans le sous-sol sans pour autant concurrencer les esp�ces nouvellement �tablies au niveau des tarares de limon.

A cet �gard, le v�tiver devrait �tre consid�r� comme plante pionni�re. Il est plant� afin de modifier l’environnement hostile pour permettre aux plantes end�miques de s’�tablir naturellement. A cause de ses caract�ristiques uniques le v�tiver permet d’am�liorer des conditions extr�mement hostiles en conservant l’humidit� du sol, en arr�tant l’�rosion du sol - qu’elle soit �olienne ou hydrique - et enfin en pi�geant les graines arides des sols �rod�s.

8.0 Selected Publications on Vetiver Research, Development and Applications:
  1. Truong, P.N. and Baker, D. (1998). Vetiver Grass System for Environmental Protection. Technical Bulletin N0. 1998/1. Pacific Rim Vetiver Network. Of fice of the Royal Development Projects Board, Bangkok, Thailand.
  2. Truong, P.N. and Hengchaovanich, D. (1997). Application of the Vetiver Grass system in land stabilisation, erosion and sediment control in civil construction. Proc. Southern Region Symposium. Queensland Department of Main Roads, Queensland Australia.
  3. Truong, P.N. and Baker, D.E. (1997). The role of Vetiver grass in the rehabilitation of toxic and contaminated lands in Australia. Proc. International Vetiver Workshop, Fuzhou, China October 1997.
  4. Truong, P. and Baker, D. (1996). Vetiver grass for the stabilisation and rehabilitation of acid sulfate soils. Proceedings, Second National Conference on Acid Sulfate Soils, Coffs Harbour, Australia. pp 1968
  5. Truong, P., Gordon, 1. and Baker, D. (1996 ). Tolerance of vetiver grass to some adverse soil conditions. Proceedings, First International Vetiver Conference. Chiang Rai, Thailand (in press).
  6. Truong, P. and Creighton, C. (1994). Report on the potential weed problem of vetiver grass and its effectiveness in soil erosion control in Fiji. Division of Land Management, Queensland Department of Primary Industries. Brisbane, Australia
  7. Truong, P.N.V.(1994). Vetiver grass. its potential in the stabilisation and rehabilitation of degraded and Saline lands. Ed. V.R. Squire and A.T. Ayoub: Halophytes a resource for livestock and for rehabilitation of degraded land Kluwer Academics Publisher, Netherlands., 293 296.
  8. Truong, P. and Baker, D. and Stone, R. (1996).Vetiver grass for the stabilisation and rehabilitation of contaminated lands. Poster paper, Workshop on Research, Development and Application of Vetiver Grass for Soil Erosion and Sediment Control in Queensland. November 1996, Toowoomba, Queensland, Australia

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